« J’ai vécu à Venice beach et ça a été un tremplin pour ma pratique du skate »

Tu as toujours rêvé d’aller en Californie, et plus spécifiquement à Venice beach ? Marine (IG: @MarineGraham), notre super envoyée spéciale, te raconte comment c’est de vivre à Venice Beach, comment l’immersion dans la culture skate l’a aidée à progresser sur son cruiser et à repousser les limites de sa ride.

Alors Marine, raconte nous, ta première impression en arrivant en Californie ? 

Ma première impression… sûrement quelque chose du genre « je viens d’atterrir au paradis ! ». Il y a vraiment une atmosphère qui t’enveloppe directement lorsque tu sors de l’aéroport. Pour moi, j’avais l’impression d’être enfin à la maison, dans mon élément. Après avoir passé ma première nuit à Venice beach, le matin je suis sortie directement sur le boardwalk pour explorer, et wahoo… l’omniprésence du skate dans les rues est incroyable. Que ce soit des street skaters, des cruisers, longboarders qui dansent… il y en a pour tous les goûts et la culture skate fait partie de la vie de tous les jours en Californie. On peut le dire : c’est vraiment comme dans les films ! 

Quel était ton niveau en skate lorsque tu es arrivée à Venice beach ? 

J’étais débutante… J’avais commencé le skate 2 mois auparavant ! Donc vraiment débutante. Je savais l’essentiel, pousser, me diriger (vaguement) mais c’était à peu près tout. Quand je regardais les autres, évidemment je me disais qu’ils étaient tous bien meilleurs que moi ! Mais il n’y a pas trop de compétition en dehors du skatepark, donc je me suis sentie à l’aise. 

Tu parles justement de compétition, est-ce que les locaux sont ouverts par rapports aux visiteurs qui viennent skater sur leur terrain de jeu ?

Hm… oui et non ! J’ai eu la chance d’être intégrée très facilement avec les skaters locaux grâce à mes connaissances, du coup ils me soutenaient et je n’avais pas peur d’utiliser l’espace pour skater avec mes compétences de débutantes. Par contre quand il s’agit de skater dans le bowl, plus le temps passe dans la journée et plus il est difficile de trouver sa place parmi les plus doués. 

Au bout de combien de temps t’es-tu améliorée ? 

Je ne saurais pas dire… ça a été très progressif et naturel. Si bien que je ne me suis pas trop rendue compte de l’évolution sur le moment. Mais en regardant en arrière je me rends compte que j’ai énormément progressé pendant cette période à Los Angeles. En un rien de temps je suis passée de très hésitante à une ride full speed et des mini slides. Je pense que l’environnement y est pour beaucoup et être entourée de skaters de tous niveaux dans cet endroit paradisiaque a vraiment éveillé en moi cette passion du skate qui sommeillait depuis des années. 

Des expériences qui t’ont marquées durant cette vie en Californie ? 

J’ai effectivement eu quelques accidents… rien de très grave mais ce fut assez marquant pour moi. Du fameux coude éraflé à l’hématome aussi gros qu’un oeuf sur le front, en passant par… une collision avec un autre skater en descente. Du côté des expériences positives, mon meilleur souvenir reste probablement lorsque j’ai fait tout le long du boardwalk, qui est donc le chemin en béton lisse qui longe la mer, en skate, à pleine vitesse, à minuit (les rues sont désertées à cette heure-ci). C’était vraiment un énorme kiffe. Sentiment de liberté garanti. On peut également ajouter à la liste mon premier essai dans le snake du skatepark de Venice de nuit (interdit mais chut il ne faut pas le dire) sur un petit cruiser Penny board. Tout ce que je peux dire c’est que j’ai survécu ! 

Tu dirais que c’est parce que tu as habité à Venice beach que tu as progressé aussi rapidement ? 

Alors c’est un grand OUI ! Être immergée dans la culture skate te pousse évidemment à te surpasser et à partager le bonheur de rider avec les skaters qui t’entourent. C’est une expérience unique et j’aimerais que tout le monde puisse trouver un endroit similaire où il est facile de vivre sans se soucier de ce que pensent les autres. Car Venice beach est clairement un endroit où personne ne te juge, où les gens sont ouverts.Tu trouveras toujours les mêmes personnes chaque jour sur le boardwalk, entre les fans de rollers qui ont plus de 60 ans mais dansent en enflammant le dance floor et les skaters qui viennent chaque jour faire le show au skatepark.  

Et maintenant qu’est-ce que tu rides ? 

J’ai commencé avec un longboard, puis j’ai testé un cruiser, un peu plus pratique à emmener avec moi en voyage et notamment en avion. Maintenant je peux rider à peu près tous type de skateboards, mais je ne peux pas encore faire de tricks. Mais je prévois un jour de savoir dropper dans le bowl au skatepark, avec un skate hybrid comme un cruiser avec des roues un peu plus dures. D’ailleurs, j’avais trop les chocottes pour me lancer dans le bowl de Venice, donc je n’ai jamais testé. Maintenant en y repensant, je me dis que j’aurais dû y aller. Comme quoi, on regrette seulement les opportunités que l’on ne saisit pas ! 

Ne serait-ce pas une petite morale pour la fin ? 

Haha, on peut dire ça comme ça oui. Il faut juste se dire qu’en skate, si on ne s’engage pas complètement dans la pratique, on ne progressera pas. Car même avec les petites mésaventures que j’ai pu rencontrer, je n’ai jamais arrêté de skater. Je n’ai même pas penser une seule seconde à arrêter. C’était naturel pour moi de rencontrer des obstacles et ce n’est pas pour autant que j’allais arrêter de rider mon cruiser.

Photo by Travis Yewell
Venice Beach – Photo by Ash Edmonds

Tu l’auras compris, la Californie t’amènera à repousser tes limites, et te prendra dans son atmosphère et sa culture skate.
Si tu veux progresser en skate, que tu sois un amateur de cruiser ou bien de street skate, ce qui compte c’est ton environnement. Il faut t’entourer de personnes qui ont les mêmes passions que toi, et encore mieux, tu peux booker un petit voyage en Californie histoire d’apprendre des meilleurs.

Dépaysement garanti ! 


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